La norme ATEX ou réglementation ATEX est un ensemble de directives européennes conçues dans le but prévenir la formation d’ATmosphère Explosive (ATEX) dans divers entreprises et sites industriels particulièrement concernés par le problème d’explosion. Plusieurs critères peuvent amener à une possible explosion, notamment la présence d’éléments inflammables tels qu’un carburant, un combustible, un gaz, vapeurs ou encore des poussières explosives (farines, poudre de bois…). Les directives en question informent au public et plus particulièrement aux propriétaires de sites à risque quels sont très précisément ces critères de formation ATEX. Ces critères concernent tout d’abord les matériaux manipulés ou utilisés dans ces sites. Mais d’autres éléments moins quantifiables sont également à prendre en compte, comme le niveau de confinement ou encore le taux d’oxygène dans ces zones dites à risque. Sans tarder, voyons très en détail ce qu’est exactement la norme ATEX.
Sommaire
Définition ATEX et Explosion
Avant de parler de la norme ATEX, voyons d’abord la vraie signification de l’acronyme ATEX. Selon une définition de la Directive européenne, ATmosphère EXplosive ou ATEX est « le mélange avec l’air, dans les conditions atmosphériques, de substances inflammables sous forme de gaz, vapeurs, brouillards ou poussières, dans lequel, après inflammation, la combustion se propage à l’ensemble du mélange non brûlé » – source : Directive 2014/34/UE du 26 février 2014.
Quant au terme « explosion », elle est « la transformation rapide d’un système matériel donnant lieu à une forte émission de gaz, accompagnée éventuellement d’une émission de chaleur importante ». – source : ED911 de l’INRS.
La Directive européenne a en tout identifié 3 types d’explosion, qui sont les explosions dues à une réaction chimique, les explosions pneumatiques et finalement les explosions dues à une vaporisation ultra-rapide d’un liquide.
Règlementation ou Norme ATEX
La réglementation ATEX est issue de deux directives européennes, à savoir la directive 1999/92/CE ou ATEX 137 et la directive 2014/34/UE ou ATEX 95. La directive 1999/92/CE ou ATEX 137 concerne la sécurité des travailleurs et les dispositifs à prendre au sein des zones dites potentiellement explosives. Elle détaille notamment la façon dont doit être définie une zone ATEX. Quant à la seconde directive européenne, 2014/34/UE ou ATEX 95, elle concerne les équipements destinés à être utilisés en zones ATEX. En effet, ce ne sont pas tous les équipements qui peuvent être utilisés en zones ATEX. Seuls les équipements certifiés ATEX sont admis.
La norme ATEX oblige aux chefs d’établissement, chefs d’entreprise et aux propriétaires de sites industriels de maitriser les risques d’explosion au sein de leur établissement. Pour cela, ils peuvent compter sur des directives très bien détaillées qui empêcheraient dans une zone à risque la formation de dite ATmosphère EXplosive (ATEX).
Toujours dans un souci de réglementation, les directives européennes ont en tout défini 6 zones ATEX. Les zones de 0, 1 et 2 concernent les gaz, qu’on appelle Zones gaz/vapeurs. Les zones 20, 21 et 22 concernent les poussières explosives, qu’on appelle Zones poussières.
- Zone 0: atmosphère explosive constituée d’air et de substances inflammables sous forme de gaz, vapeur ou brouillard qui sont présentes en permanence.
- Zone 1: atmosphère explosive constituée d’air et substances inflammables sous forme de gaz, de vapeur ou de brouillard, mais qui se présentent de façon occasionnelle.
- Zone 2: atmosphère explosive constituée d’air et substances inflammables sous forme de gaz, de vapeur ou de brouillard. Les substances inflammables peuvent ne pas se présenter pendant un fonctionnement normal.
- Zone 20: atmosphère explosive constituée d’air et de forme de nuage de poussières combustibles. Les nuages de poussières sont présents en permanence.
- Zone 21: les nuages de poussières sont présents de façon occasionnelle.
- Zone 22: les nuages de poussières sont peuvent ne pas se présenter pendant un fonctionnement normal.
Principes généraux du zonage ATEX
Il est de la responsabilité de l’employeur, du chef d’établissement, chef d’entreprise ou encore du propriétaire du site de définir les zones dites ATEX dans son établissement. Les principes généraux du zonage sont abordés par la directive 1999/92/CE ou ATEX 137. Depuis, plusieurs textes ont été ajoutés à cette directive. Pour délimiter des zones à risques d’explosion, il faut tout d’abord quantifier le volume de gaz ou de poussières explosives présentent dans l’atmosphère. En fonction de la quantité et de la nature de la présence des substances à risque présentes, le concerné numérote la zone : zone 1, zone 2, zone 20, zone 21 ou encore zone 22.
Les équipements certifiés ATEX
La directive européenne 2014/34/UE a pour but d’encadrer les appareils et les systèmes de protection destinés à être utilisés en ATOX. Cela signifie que ce ne sont pas tous les matériels qui peuvent être utilisés en zones ATEX. Ils doivent être sans exceptions certifiés ATEX. Cela sous-entend aussi que la directive européenne 2014/34/UE s’adresse plus particulièrement aux fabricants d’appareils industriels et non aux propriétaires de sites à risque. Des conditions très strictes de fabrication et de mise sur le marché des appareils et systèmes de protection destinés à être utilisés en atmosphères explosives sont requises pour qu’un fabricant bénéficie d’accréditation et leurs produits de certification. Néanmoins, les acheteurs doivent, eux aussi, aussi prendre soin de bien vérifier si les matériels achetés sont réellement certifiés ATEX.
La Directive ATEX est très stricte là-dessus. Tout matériel présent et utilisé dans une zone ATEX doit obligatoirement être certifié ATEX, qu’il s’agit d’une caméra, d’une boîte de jonction, des éclairages, des postes de commandes et de signalisation ou de simples interrupteurs.
Monitoring ATEX – vos employés sont-ils réellement en sécurité ?
Vous avez appliqué à la lettre les directives européennes ? Tous vos équipements et matériels que vous utilisez sont tous certifiés ATEX ? Il est essentiel de se soumettre à ces directives. Mais est-ce que tout cela suffit à assurer la sécurité de vos employés ? En plus de ces directives, vous devez aussi faire du monitoring ATEX. Il s’agit d’activités de supervision de vos équipements ou pour être alerté en cas de problème. Sans monitoring, vous ne pourrez être alerté de l’état de vos zones à risque, ni de l’état de vos équipements chargés de surveillance.
Memoguard, notre outil de Monitoring ATEX
Memoguard est un outil de supervision conçu par nos soins. C’est un logiciel de monitoring informatique. À ce titre, il peut donc être connecté à votre système de surveillance et d’alertes. Une fois connecté, il se chargera de superviser tout votre système. Son interface vous permet de centraliser les alarmes de tous vos équipements sur un même support. Avec les bonnes configurations, vous pourrez aussi être informés de tous les messages d’alerte en temps réel. Ces messages peuvent par exemple être envoyés aux moniteurs, aux téléphones portables, aux adresses mails et par conséquent aux personnes de votre choix. Grâce à notre outil Memoguard, vous pourrez être informé de l’état de vos zones à risque à n’importe quel moment et n’importe où.